Tiny en Marcelo


Gisteren mocht ik, samen met een medebroeder, het huwelijk van twee jonge mensen inzegenen. Het was een “intercontinentaal” huwelijk. Marcelo is Argentijn.

Hieronder vindt u mijn homilie. Het is een commentaar bij het Hooglied van de liefde en de parabel van barmhartige Samaritaan.


Chers Tiny et Marcelo, queridas familias, beste vrienden en vriendinnen van Tiny en Marcelo, dear friends,

Nous venons d’entendre des lectures fortes. Tant l’hymne à l’amour que la parabole du bon Samaritain. Bien que très connues, elles continuent de nous interpeller et de nous émouvoir. Je voudrais essayer de mieux comprendre avec vous pourquoi ces textes nous parlent autant.

Dans les longues discussions que nous avons pu avoir lors de la préparation de votre mariage, Tiny et Marcelo, nous en sommes arrivés à parler de Jésus. Toi, Marcelo tu as dit que, en lisant l’Evangile selon Saint Marc, tu avais été frappé par la grande humanité de Jésus. Une humanité qui touche à la divinité, en passant par toute l’épaisseur de la vie humaine. Toi, Tiny, tu as qualifié le Christ d’exemple d’amour, de maître de vie et de pardon; tu as parlé de l’immensité de son amour.

La première lecture que nous avons entendue nous décrit, de façon très précise, tendre et exigeante à la fois, c’est qu’est l’agapè, la caridad, la charité, l’amour chrétien. En écoutant ce cantique, notre cœur nous dit : oui. C’est ça l’amour.

Tiny et Marcelo, si vous êtes assis là, au milieu de nous, c’est parce que vous vous aimez. Vous êtes jeunes, vous êtes beaux, vous êtes intelligents et sympas, vous vous aimez. Et cela depuis suffisamment longtemps pour savoir que cette relation d’amour qui vous rapproche toujours davantage n’est pas d’abord dûe au fait que vous soyez jeunes, beaux et sympas. Il y a autre chose. Et cette autre chose, la parabole du Samaritain nous en parle de façon très subtile.

Dans ce récit Jésus engage la discussion avec un docteur de la loi. Ce sage demande à Jésus comment faire pour avoir la vie éternelle. C’est bien là notre désir à nous tous: vivre pour toujours. La conclusion de leur discussion c’est que cette vie éternelle passe par l’amour, et plus particulièrement par l’amour du prochain. Puis ce bon docteur de la loi, qui veut faire bonne impression sur Jésus, Lui pose la question: mais ce prochain qu’il faut aimer, c’est qui?

C’est alors que Jésus se met à raconter l’ histoire du bon Samaritain. Cette histoire est forte et décapante. Elle nous met presque mal à l’aise. Pourquoi donc? Pourquoi est-ce qu’elle nous travaille autant? Je crois que c’est parce que Jésus y opère un renversement. En effet, comme je viens de le dire, cette parabole qui veut nous expliquer ce qu’aimer veut dire, était partie de la question: “qui est mon prochain”: en d’autres mots, explique-moi, Jésus, à quelles conditions ce prochain doit correspondre, pour que je puisse l’aimer. Dis-moi, Jésus, comment Marcelo doit se comporter pour que moi, Tiny je puisse l’aimer, toute ma vie. Montre-moi, Jésus, comment, Tiny devrait évoluer pour que moi, Marcelo, je puisse l’aimer toujours plus, pour que donc, nous, Marcelo et Tiny, nous puissions grandir dans cet amour du prochain.

Pour répondre à cette question fondamentale Jésus met en scène un homme blessé, couvert de sang, aux habits déchirés. Un homme complètement dépendant qui ne peut rien faire. En somme, quelqu’un de dégoûtant qui, de plus est, se présente à un moment tout à fait inopportun.

C’est cette épave humaine que le Samaritain va se mettre à aimer. Et bien de telle sorte que que cet homme dépouillé de tout attrait va retrouver sa beauté et sa dignité d’être humain.

Après avoir raconté cette histoire, c’est au tour de Jésus de poser une question au docteur de la loi, et, à travers lui, à chacun de nous: “qui a été le prochain de cet homme”? Qui est celui qui a pris lui-même l’initiative pour aimer, qui est celui qui a accepté de se remettre en question, de changer ce qu’il avait prévu de faire afin d’aimer cet être humain qui avait tant besoin de cet amour “proactif”?

Autrement dit, si j’aime, si vraiment c’est mon souhait de faire de sorte que notre amour vive et grandisse, je n’ai pas à attendre que l’autre change, que l’autre fasse ceci ou cela. Non, l’amour me demande de prendre les devants. Et ceci encore plus quand l’autre est dans l’incapacité de bouger lui-même. Quelqu’en soit la raison. L’amour m’invite à me rendre moi-même plus proche de l’autre.

Chers Marcelo et Tiny, l’alliance d’amour que vous allez conclure vous poussera à vous dépasser vous-mêmes, à la rencontre de l’autre. Vous le savez, pour en avoir déjà fait l’expérience.

Parfois cela se fera tout seul. Parfois ce sera difficile, voire très difficile. N’ayez pas peur. N’ayez jamais peur. Tout à l’heure vous allez vous donner le sacrement du mariage. C’est bien pourquoi il ne faut pas avoir peur. De façon pudique et discrète, tous les deux vous vous êtes dit lors de la préparation du mariage que vous espériez que dorénavant vous pourriez vous appuyer sur le Christ dans votre aventure d’amour.

Tiny et Marcelo, Le Christ a toujours été présent dans l’amour que vous vivez et son unique désir pour vous c’est de pouvoir aimer davantage en vous. Je me rends bien compte qu’une telle affirmation peut sonner naïve, voire étrange dans nos oreilles postmodernes. Or, tel est le message chrétien : le Christ est vivant et il demande à demeurer en chacun de nous. C’est la foi de l’Eglise. Et je crois que, en dernier ressort, c’est cette foi, aussi fragile qu’elle puisse être, qui vous a conduits ici.

Or, vous le savez, le Christ ne s’impose pas. Il respecte radicalement votre liberté. A vous donc de l’accueillir dans votre vie. A vous de permettre à Jésus de vivre en vous. Vous m’avez dit combien vous aviez été marqués par la lecture de l’Evangile. Continuez de lire la Parole de Dieu. Vous avez évoqué la prière. Continuez de prier, individuellement mais aussi en famille. Lorsque à Drongen nous avons célébré une eucharistie bien joyeuse vous vous êtes sentis portés et réconfortés par la communauté. Prenez en compte toutes ces expériences.

Chers Tiny et Marcelo, bientôt vous allez partir tous les deux en Argentine. Loin, très loin pour les uns, tout près pour les autres. Où que vous soyez, sachez que nous serons avec vous. Vous pouvez compter sur nous, et, ne l’oubliez pas, nous comptons aussi sur vous. Nous partageons votre joie. Nous prierons pour vous. Et nous rendons grâce pour vous.

God zegene u en God beware u.

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