Panorama
Reeds vijf dagen verblijf ik nu in ons bezinningscentrum net buiten Parijs. “Manresa” zou niet beter gelegen kunnen zijn. Het ligt net aan de rand van de grootstad. De metro is op wandelafstand. En de tuin geeft uit op bossen die doorlopen tot in Versailles. Aan de ene kant een panoramisch zicht op de grootstad. Aan de andere kant het stille woud. Het kan niet beter voor een jezuïtisch bezinningscentrum.
De keuzeretraite die ik hier begeleid zit aan de helft van het parcours. Het gaat er intens aan toe. Spannend voor de jonge mensen die voor een levenskeuze staan. Spannend ook voor de begeleiders.
Intussen zijn er ook 13 jonge mannen bijgekomen. Zij volgen een propedeutisch jaar, voorbereiding op het seminarie van Parijs. Van hun programma maken deel uit de 30-daagse Geestelijke Oefeningen. Voor het overige zijn er ook nog een 15-tal andere mensen die Geestelijke Oefeningen “à la carte” doen: tussen de 3 en de 5 dagen.
Samen een 9-tal begeleiders voor een 40-tal retraitanten. Alles in volledige stilte.
Gisteren was ik de hoofdcelebrant in de eucharistie. Hieronder mijn homilie.
Hier, nous avons entendu la première partie de la rencontre nocturne entre Jésus et Nicodème. La première chose que Jésus dit dans cette première partie, c’est qu’il faut renaître afin de voir le règne de Dieu. Immédiatement après Jésus explique que cette renaissance veut dire qu’il faut renaître de l’eau et de l’Esprit.
Je viens de vous lire la deuxième partie de cette rencontre. Celle-là aussi commence par l’affirmation de Jésus qu’il faut renaître. Cette fois-ci, pour expliquer, il annonce la passion : « Il faut que le Fils de l’homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle. »
QQ cela peut bien vouloir dire, concrètement. En quoi le baptême, en quoi la passion, la croix du Christ, nous permettent-ils de renaître à une vie meilleure, de nous rapprocher du Royaume. Concrètement.
La première lecture que nous avons entendue nous donne une indication assez précise.
Elle nous décrit la vie de la première communauté chrétienne. Des hommes et des femmes comme nous. Tel que le rapporte Saint Luc, ils vivaient QQC d’assez extraordinaire. Ils avaient un seul cœur et une seule âme. Ils vivaient une réelle union des cœurs. Et leur communion ne se limitait pas aux choses spirituelles. Luc nous apprend qu’il y avait aussi entre eux un partage des biens matériels : ils mettaient tout en commun, si bien que personne n’était dans le besoin. La suite du récit, au chapitre suivant, nous expliquera, par ailleurs, que déjà dans l’Eglise primitive, cette fraternité était fragile et que la fraude et le mensonge étaient aux aguets.
Toujours est-il, et nous le savons par notre expérience personnelle, que la vie chrétienne peut donner à l’homme de se dépasser, de déplacer des limites, de rendre possible l’impossible.
Quel est donc le secret de cette vie chrétienne ? C’est quoi, dans la révélation du Christ, ce qui rend possible cette vie autre, cette renaissance ?
Luc nous le rappelle lorsqu’il décrit la première communauté chrétienne, lorsqu’il dit que les Apôtres portaient avec grande force témoignage de la Résurrection du Seigneur Jésus.
Nous sommes tellement habitués à entendre cette affirmation que nous risquons de ne plus vraiment nous laisser interpeller par ce message qui est le fondement de notre foi chrétienne. Le Christ a vaincu la mort. En Lui a été révélé que l’amour est plus fort que le mal. Dans sa vie ; dans notre vie.
Alors, la question que j’ai envie de laisser résonner aujourd’hui est toute simple : qu'est-ce que cette foi en la résurrection signifie concrètement pour chacun de nous ; est-ce que je permets qu’elle soit le fondement quotidien de ma vie chrétienne ? Qu’est-ce que le fait de croire que le Seigneur est vivant, change dans le concret de ma vie, dans mes choix, dans ma façon de faire, dans ma souffrance, dans ma joie, dans ma prière? Où encore, est-ce que je me permets de renaître, jour après jour, de la Résurrection du Seigneur ?
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