Manresa 2009







Gisteren had in de basiliek van Javier (geboorteplaats van Franciscus Xaverius) de slotviering plaats van “Manresa 2009”. 190 jongeren uit Frankrijk en België waren 12 dagen op stap doorheen Baskenland en Navarra, in de voetsporen van Ignatius en Xaverius.

Zelf heb ik, samen met een medebroeder, Geestelijke Oefeningen gegeven aan 30 jongeren. Vijf dagen in stilte, twee inleidingen en 4 individuele meditaties per dag. Een ploeg van 7 begeleiders stond in voor de persoonlijke begeleiding. Het was een heerlijke ervaring. Zowel voor de jongeren als voor de begeleiders.

Hieronder vindt u de homilie die ik heb uitgesproken tijdens de slotviering.

Seigneur, me voici, que voulez-vous que je fasse? Envoyez moi où vous voulez ».
Cette phrase figure dans la lettre que François Xavier écrivait en 1544, depuis l’Inde, aux étudiants de Paris. C’était à la fois un appel et un témoignage personnel. Dieu sait que François Xavier avait dû faire un long chemin avant d’en arriver à cette disponibilité intérieure. L’ardeur et l’enthousiasme n’avaient jamais manqué à ce jeune noble qui à 23 ans se retrouvait à Paris comme étudiant à la Sorbonne. Il avait reçu la tonsure et était un étudiant brillant. Or, grand sportif et bon vivant qu’il était, il se sentait bien plus attiré par l’athlétisme et par les jeunes françaises que par la théologie. Inutile de dire qu’il n’était que moyennement enthousiaste lorsque dans sa chambre d’étudiant il devait accueillir comme colloc un petit basque, boitant, mi chauve, de 15 ans son aîné. Et puis, pire que tout, le type n’arrêtait pas de lui parler de Jésus.

Pendant 5 ans François Xavier a résisté à Ignace. Pendant 5 ans il l’a tenu à distance. Seulement, est-ce que c’était bien à Ignace qu’il résistait ? Est-ce que, en fin de compte c’était bien Ignace qu’il voulait garder à distance? Ou est-ce qu’il pressentait, à travers le charisme du converti qu’était Ignace, un autre appel ?

Toujours est-il qu’après 5 ans il a fait les Exercices Spirituels avec Ignace, expérience dont Ignace témoigne qu’elle rend possible à l’homme de vivre la présence et la rencontre immédiates du Christ. Et ce qui est sûr, c’est que, dans cette rencontre, la vie de François Xavier a basculé. Pour de bon. De jeune premier orgueilleux, imbu de lui-même, il a été transformé en homme lumineux, complètement donné à Dieu et aux hommes ; un des saints les plus populaires de l’Eglise.

Regarder Jésus, se laisser regarder par Lui, être avec le Christ, se laisser combler par sa présence. Et à travers Jésus voir Dieu. C’est cette expérience bouleversante que nous raconte Marc dans son récit de la Transfiguration. Pierre, Jacques et Jean, le cercle le plus rapproché, il leur est donné de voir de leur propres yeux la beauté indicible du Christ. Plus précisément, c’est Jésus qui prend l’initiative de leur donner de voir qui il est vraiment. Ce n’est pas étonnant qu’ils soient bouleversés et qu’ils ne trouvent pas les mots adéquats pour exprimer ce qui se passe.

Beaucoup d’entre nous ont vécu qqc d’analogue ces derniers jours : durant la marche, les forums ou la retraite. Dans le silence de la prière, dans les liturgies, dans les rencontres, les partages, la beauté de la nature, un moment d’écoute, une main tendue … Dieu entre à l’improviste. Une brèche soudaine, un aperçu furtif, une image nouvelle, le cœur qui s’ouvre, une paix ou un débordement de joie, dans la discrétion ou l’exubérance …

Est-ce que j’ose croire au don de Dieu, pour moi , au Christ qui se rend présent, ici, aujourd’hui, dans ma vie ? Suis-je prêt à prendre au sérieux ce qu’il propose à ma liberté, sans s’imposer, dans le respect absolu de celui ou celle que je suis ?
Pierre, Jacques et Jean, en plein milieu de cette révélation de la divinité de Jésus, entendent la voix du Père qui leur dit : « Ecoutez-le ».

Voilà ce qui a changé du tout au rien la vie de François Xavier. Il avait peur du Christ, peur de ce que le Christ pourrait lui demander. Du coup il n’était pas en mesure de l’écouter. La peur est mauvais conseil. C’est la rencontre, le face à face avec le Christ qui lui a fait comprendre qu’il ne fallait pas qu’il ait peur.

N’ayez pas peur ! Le Seigneur n’arrête pas de le dire à ses amis. N’ayez pas peur. Il ne peut y avoir opposition entre notre désir le plus profond et ce que Dieu nous demande. Pour la bonne raison que dans l’acte même de nous appeler le Seigneur nous révèle notre désir le plus profond, qu’il connaît bien mieux que nous-mêmes. Son désir c’est que nous ayons la vie, et que nous l’ayons en abondance. La gloire de Dieu c’est notre vie !

Chers pèlerins, n’ayez pas peur. Ecoutez le Christ vous parler. Ecoutez le Seigneur vous appeler. Chacun de façon unique. Tout appel, toute vocation est unique. Mais c’est toujours à la plénitude de vie que nous sommes appelés.

Bientôt vous allez descendre de la montagne, retourner dans la vallée de votre vie quotidienne. Or, ne l’oubliez pas. Le seigneur n’est pas que sur la montagne. Il vous précède, où que vous allez. Dieu s’offre à nous tous les jours. La seule contribution qu’il nous demande c’est d’ouvrir notre porte afin qu’il puisse habiter notre maison. N’ayez pas peur. Ecoutez le.

Et demandez, aussi souvent que vous le pouvez, la grâce de pouvoir dire avec Saint François Xavier: “Seigneur, me voici, que voulez-vous que je fasse? Envoyez moi où vous voulez ». C’est la demande du bonheur.


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